Le 29 juin à 21h, au Théâtre de la Coupe d’Or, Annick Cojean guidera une Conversation Artistique entre la multi-instrumentiste Lucie Antunes et l’écrivaine Corine Sombrun sur le thème « Transe, musique et cinéma ». En introduction à cet échange, la musicienne se produira en live avec des morceaux de son album « Carnaval », sublimés par les images d’INA madelen sélectionnées par Judith Henry. Fidèle du festival, l’actrice et metteuse en scène raconte.
Quel est l’univers de cette création inédite pour Sœurs Jumelles ?
Lucie Antunes a voulu explorer la transe et le chamanisme, des pistes que j’ai élargies à la danse et à quelque chose de plus festif autour de la thématique du carnaval, du feu d’artifice. J’habille sa musique avec des images que je récolte dans les archives d’INA madelen et que monte Julie Delord : je suis allée chercher des choses un peu ethniques pour voyager entre l’Afrique, Haïti, Rio, célèbre pour son carnaval… Son album « Carnaval » est une vraie invitation au voyage.
Comment associer au mieux musique et image dans cette mise en scène ?
En donnant la possibilité aux spectateurs de visionner les images en même temps qu’ils regardent et écoutent le live. Il y a un juste milieu à trouver pour que l’un ne vole pas la vedette à l’autre. Il faut que les spectateurs aient la possibilité de se raconter des histoires en se raccrochant aux images et aux sons. On connaît les ciné-concerts mais ces créations faites avec le soutien de l’INA poussent à inventer de nouvelles formes. Tout le défi est de faire en sorte que ce soit comme une musique de film.
Vous avez mis en scène toutes les créations inédites de Sœurs Jumelles depuis la première édition. En quoi l’exercice est-il spécifique ?
La première année, Julie et l’équipe de Sœurs Jumelles voulaient rendre hommage à Jacques Demy et à Michel Legrand en raison du lien avec “Les Demoiselles Rochefort”. J’adore les comédies musicales donc j’étais très heureuse qu’on me propose de le faire. Il y avait beaucoup d’images d’archives de l’INA avec des interviews de Michel Legrand, de Jacques Demy, de Catherine Deneuve… L’année dernière était similaire avec le spectacle “Joyeusement féministe », en hommage à Agnès Varda. On a vraiment travaillé avec les images d’archives, les interviews, ses films. Cette année, c’est la première fois que je collabore avec une compositrice, en l’occurence Lucie Antunes.
Que représente le Festival Sœurs Jumelles pour vous ?
Le festival a comblé un vide : il existait des festivals de musique au cinéma mais pas de musique à l’image, dans toute sa diversité. Grâce à Sœurs Jumelles, une jeune compositrice qui veut faire des musiques de films ou de jeux vidéo peut par exemple rencontrer des professionnels qui la guideront dans les démarches à suivre.
Propos recueillis par Morgane Giraudeau
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